Lobbying : le guide complet pour comprendre et agir

Qu'est-ce que le lobbying et pourquoi représente-t-il une opportunité pour vous et votre entreprise ? Nous vous proposons un guide complet pour vous aider à comprendre toutes les facettes de cette activité et vous encourager à passer à l'action. 

Un ouvrage détaillé pour comprendre le lobbying

Le lobbying est une notion souvent méconnue et encore obscure pour la plupart d'entre nous. Il suscite en effet un grand nombre d’interrogations et ce, avant même de le considérer comme une activité à part entière et d’envisager d’y avoir recours pour défendre ses intérêts ou même, de l’imaginer comme une activité professionnelle

Avant de s’engager dans une action de lobbying, il est donc essentiel de disposer d’éléments de réponse clairs, aussi bien sur le bien-fondé́ que sur le caractère légal et utile de cette dernière.

D'autre part, la façon dont l’opinion publique parvient à être mobilisée pour interpeler les instances administratives et politiques répond aussi à des mécanismes qu’il convient de décrypter pour mieux savoir se défendre, faire comprendre son point de vue et valoriser son image.

C’est tout l’objet de ce "100 questions" sur le lobbying qui a pour vocation de nourrir la réflexion et la pratique de toute personne intéressée ou engagée dans ou par des actions de lobbying

Comprendre et faire du lobbying

Vous y trouverez par exemple des réponses aux questions suivantes :

  • Pourquoi faire du lobbying quand on est certain d’être dans son droit ?
  • Comment financer une action de lobbying
  • Quelles sont les grandes étapes du développement du lobbying ?
  • Quels sont les résultats que l’on peut espérer du lobbying ?
  • Comment développer une stratégie de lobbying
  • Quelles sont les pratiques éthiques liées au lobbying ?
  • Quels sont les outils du lobbyiste
  • En quoi consiste la manipulation de l’information en lobbying
  • Quelle est la checklist de viabilité d’un projet de lobbying européen ?
  • Comment construire son réseau en tant que lobbyiste ?

Ce guide complet propose des éclairages factuels qui vous permettent d’envisager le sujet du lobbying dans sa globalité (définitions, pièges, procédures, acteurs, rôles, financement, transparence…) et qui facilitent vos potentielles décisions et actions en toute connaissance de cause. Vous vous rendrez sûrement compte que le lobbying un atout d'envergure pour votre entreprise !

Afin de vous offrir un aperçu de l'ouvrage, vous trouverez ci-dessous 3 exemples de questions que nous avons co-explorées avec Nicolas Teisseire, Essec Global BBA. Ce dernier a plus de trente ans d’expérience en développement économique des territoires ainsi qu’en relation avec les institutions européennes.

Qu’est-ce que le lobbying ? 

Le lobbying consiste à : « Procéder à des interventions destinées à influencer directement ou indirectement l’élaboration, l’application ou l’interprétation de mesures législatives, normes, règlements et plus généralement, toute intervention ou décision des pouvoirs publics. »

Le rôle d’un lobby est : « [d’]Infléchir une norme, d’en créer une nouvelle ou de supprimer des dispositions existantes. »

Le lobbying est une méthode d’influence des décideurs publics afin qu’ils prennent en compte des intérêts spécifiques. Il permet d’établir un lien entre ceux qui sont concernés par une décision et ceux qui interviennent dans un processus décisionnel pour en exploiter les possibilités d’évolution.

La profession de lobbyiste s’est avant tout développée pour réaliser un travail d’information.

Les décideurs ne peuvent pas être experts dans tous les domaines, surtout au niveau européen et n’ont souvent pas les moyens ni le temps de disposer de l’information nécessaire.

Le professionnel du lobbying ou représentant de groupes d’intérêt fournit des données et des renseignements permettant d’éclairer et d’aider le décideur à bien considérer les choix possibles et les conséquences de sa décision parfois insuffisamment anticipées.

Les principes d’influence du lobbying peuvent s’apparenter aux principes de Caldini :

  • la réciprocité : s’efforcer de payer en retour les avantages reçus d’autrui. Si quelqu’un nous rend service, nous devons lui rendre service à notre tour ;
  • la rareté : se sentir obligé de faire avant qu’il ne soit trop tard ou pour acquérir un avantage que tout le monde n’aura pas ;
  • l’autorité : pouvoir dont jouit quelqu’un ou un groupe dans le domaine de la connaissance ou d’une activité quelconque, du fait de sa valeur, de son expérience, de sa position dans la société, etc. ;
  • l’engagement et la cohérence (consistency) : s’efforcer d’être ou de paraître cohérent dans notre comportement. Dès que nous avons pris position ou opté pour une certaine attitude, nous nous trouvons soumis à des pressions intérieures et extérieures qui nous obligent d’agir de façon à justifier nos décisions antérieures ;
  • la sympathie : nous accédons plus facilement aux demandes de personnes familières ou sympathiques. Si la personne nous est inconnue, le sentiment de sympathie peut être provoqué en jouant sur les critères de similarité, compliments, contact, coopération, etc. ;
  • la preuve sociale (consensus) : agir selon le principe de ce qui est bien et que d’autres personnes pensent être bien. En particulier, quand on cherche quel est le meilleur comportement à tenir.

Pourquoi est-il important de faire du lobbying ?

Il est important de faire du lobbying au regard des considérations suivantes :

  • 60 % environ des entreprises implantées en France dont le CA dépasse 10 millions d’euros disposent de bureaux « Affaires publiques » à Bruxelles ; 30 % d’entre elles ont leur siège aux États-Unis, 16 % en France ; 40 % des entreprises relèvent du secteur manufacturier, les autres de la finance, de la santé, des transports ou du commerce ;
  • bien que cette activité souffre encore de préjugés, le lobbying aura bien souvent aussi une contribution bénéfique en interne à l’entreprise ;
  • afin d’accroître leur efficacité en matière de lobbying, 25 % des entreprises ont augmenté leurs effectifs spécialisés ;
  • la totalité des activités de lobbying menées par des équipes internes aux entreprises ne représente que 50 % des représentants de groupes d’intérêts ;
  • toutes les entreprises seront à un moment ou à un autre touchées par une disposition législative ou réglementaire ;
  • le croisement des règlements d’un secteur à un autre et d’un pays à l’autre rend l’analyse d’une situation de plus en plus complexe ;
  • l’évolution du fonctionnement des démocraties sous l’influence des médias ne permet plus de se fier uniquement à ses propres réseaux.

Comment le lobbying fonctionne-t-il ? 

Grasstop ou grassroots lobbying

Exemple d’intervention du Cabinet de lobbying Harwood Levit à Bruxelles financé par Oak Foundation sur la réforme du règlement de la pêche européenne en 2010 (461 000 dollars) :

"Description de la subvention : Assurer la conservation des stocks de poissons en changeant la politique de la pêche européenne (PCP). Le but est de bouleverser le statu quo en sensibilisant et en suscitant l’indignation du public face aux niveaux actuels de surpêche et de corruption, rendant ainsi inconfortable la position des politiciens qui soutiennent la situation en cours. Les politiciens auront l’occasion de manifester leur opposition à de telles pratiques en préconisant une PCP réformée qui favorise la reconstitution des stocks de poissons et leur viabilité à long terme."

Prise en compte des parties prenantes dans le contexte considéré

C’est certainement un élément central dans toute stratégie de lobbying qui mérite plus de temps d’analyse que l’on veut bien y consacrer dès le départ de la démarche.

D’abord, le nombre et le niveau d’engagement des parties prenantes dans un sujet donné vont conditionner la définition stratégique de l’intervention. Plus ce niveau est élevé et plus une stratégie grasstop, éventuellement confidentielle, sera compliquée voire risquée.

La recherche d’un positionnement aligné ou au contraire distinctif de celui des parties prenantes ne peut se faire que sur la base d’une connaissance approfondie de leurs motivations et parfois au prix de négociations préalables permettant de former une coalition.

Enfin, le comportement et la réactivité des parties prenantes en réponse aux actions de communication et d’influence qui seront menées devront être monitorés avec attention dans la durée.

Engagement : moyens mobilisables en fonction des risques à prendre

Une fois le travail d’observation, d’analyse et de médiation initiale avec les parties prenantes réalisé, les moyens à mobiliser peuvent s’avérer plus importants ou différents de ce qui était prévu.

L’évaluation des risques et la capacité à agir seul ou de manière collective seront alors déterminants pour décider du degré d’engagement à décider.


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Bonne lecture… et aventure !

 

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