Livre Prospective : le futur avec un temps d’avance

Prospective : le futur avec un temps d’avance

Dans nos vies personnelles et professionnelles, de quoi demain sera-t-il fait ? De plus en plus, les individus aspirent à planifier leur parcours, tandis que les organisations ont le souci de prévenir les risques, choisir les bonnes options, devancer les grandes mutations. Dans ce nouveau livre dédié à la prospective, coécrit avec Philippe Lemaire, nous vous donnons toutes les clés pour envisager le futur avec un temps d’avance.

Un ouvrage détaillé pour construire son futur sereinement

Cet ouvrage a pour but de dédramatiser et rationaliser ce souci de l’anticipation en le replaçant dans ses différents contextes. Il aide le lecteur à observer le futur de manière rationnelle, à surmonter ses inquiétudes naturelles et à saisir les opportunités qui peuvent lui profiter.

Découvrez dans ce livre un modèle qui synthétise les différentes approches nécessaires à une bonne construction de votre futur d’entreprise et de votre environnement personnel. Les témoignages de professionnels impliqués directement dans une démarche prospective vous invitent à questionner vos propres pratiques. Le futur est le reflet de vos choix d’aujourd’hui !

Le constat : un avenir envahissant

Tout nous incite à vouloir savoir de quoi demain sera fait. Dans notre vie quotidienne, nous nous sommes habitués à laisser peu de place à l’imprévu, la moindre de nos sorties se programme à l’avance, notre vie sociale s’accommode mal de l’improviste, jusqu’aux rencontres sentimentales qui, souvent, se planifient à l’aide d’algorithmes. Quant au travail, notre agenda électronique a la maîtrise absolue de nos journées et de nos semaines : deadlines, réunions, conférences, etc.

Sur le plan individuel, de nombreuses circonstances nous poussent à vouloir voir plus loin : parce que l’espérance de vie augmente et qu’il faut préparer l’après-carrière, parce que l’impact de la crise climatique est de plus en plus perceptible et qu’il faut chercher à l’atténuer ou à l’éviter.

Sur le plan professionnel, la réflexion sur la notion de carrière s’intensifie sous l’effet d’évolutions de fond (retraites, télétravail, mobilité) et d’aspirations générationnelles différentes (des jeunes préparés au changement, des anciens soucieux de stabilité). La compétitivité économique accentue l’obligation de résultat dans les grandes entreprises de biens et de services. On attend des managers qu’ils soient en veille permanente, toujours prêts à anticiper les virages, les imprévus. Certaines start-up s’affranchissent du modèle, réintroduisent de la spontanéité et de l’humain pour s’accorder aux attentes des jeunes recrues, mais sans baisser la garde quant à ce qui risque de venir les bousculer.

Entre une aspiration individuelle forte et une ambition économique pas moins légitime, des réflexions de fond tentent aussi d’esquisser un cadre durable et équilibré pour le monde du travail de demain. Ainsi, la Fondation Travailler Autrement pose la question de la semaine de 4 jours, facteur de bien-être pour les salariés et d’attractivité pour les employeurs. Un modèle porteur ?

La prégnance des technologies

Autre facteur incitant à observer le futur, la prégnance des technologies, qui implique de prévenir le risque. Le monde du travail se découvre bouleversé par l’intelligence artificielle, la réalité augmentée, la robotisation, la cybersécurité. D’ici à 2030, on verra apparaître 85 % d’emplois qui n’existent pas actuellement. Chaque jour, de nouveaux secteurs d’activité intègrent les bénéfices des nouvelles technologies, et certains sont parfois inattendus. Comme cette ferme en Inde où les données de chaque vache sont stockées sur le cloud. Selon une étude récente de la banque américaine Morgan Stanley, plus de 40 % de la population active seront affectés par l’intelligence artificielle d’ici trois ans, contre 25 % en 2023, via les coûts de production, l’automatisation des tâches et les process de recherche et d’analyse de l’information.

Cette conjoncture nous incite à vouloir prendre les devants, à nous préparer au jour d’après qui n’apporte pas forcément du bon. « Les PME-PMI doivent revoir leur gouvernance pour y intégrer des composantes stratégiques d’anticipation » avertit le journaliste suisse Jérôme Gabriel.

La crainte d’un avenir compromis par les activités humaines nées de la révolution industrielle a même généré un concept global : l’anthropocène. Cette notion a été développée en 1995 par le prix Nobel de chimie Paul Crutzen. Faisant reposer sur l’homme la responsabilité des bouleversements de l’environnement, elle considère que la révolution industrielle marque le début d’une nouvelle ère géologique. La notion est discutée à différents niveaux jusque dans la communauté scientifique : sa nature géologique, son début dans le temps, la diversité des responsabilités, ses implications politiques, etc.

Enfin, au-delà de facteurs historiques ou conjoncturels, une dimension culturelle peut influer sur notre approche de l’avenir. Selon le modèle établi par le psychologue néerlandais Geert Hofstede, nos comportements au travail sont déterminés par trois cultures : nationale (pays), organisationnelle (entreprise) et professionnelle (métier). Une culture nationale se caractérise par sa part d’individualisme/collectivisme, sa part de masculin/féminin, sa volonté de distance hiérarchique et sa volonté de contrôler l’incertitude. Dans les pays anglo-saxons ou en Inde, cet indice d’évitement de l’incertitude est faible : sachant le futur imprévisible, les individus sont plus à l’aise avec l’imprévu et ressentent moins la nécessité de prévoir le futur.

Alors, vers qui se tourner ?

En fait, l’exposition de chacun au risque semble à la merci de facteurs globaux qui fluctuent sans cesse. Les dirigeants et cadres d’entreprises ont en tête le danger d’une récession, la menace d’une cyberattaque et les répercussions du changement climatique, mais aussi la possible résurgence d’une pandémie, les crises humanitaires liées aux migrations, l’affaiblissement des démocraties, le durcissement des conflits sociaux, les tensions sur les ressources énergétiques, la ou les guerres, sans oublier la révolution de l’intelligence artificielle. Ces tensions et ces pressions se répercutent sur le moral de toute la population, comme l’illustrent les études d’opinion.

Vers qui se tourner et à qui se fier, quand on veut anticiper l’avenir d’une activité, d’un métier, d’une organisation ? Les scientifiques ont la cote dans l’opinion, mais les universitaires, chercheurs, historiens ont eux aussi des arguments à faire valoir face aux incertitudes, aux doutes. Ce sont eux, par exemple, que la Gendarmerie nationale choisit de récompenser pour leurs travaux en matière de sécurité intérieure en créant ses prix Recherche et réflexion stratégique.

On peut chercher les racines de l’avenir en observant le passé – comme le fait Jacques Attali dans ses ouvrages tirant les leçons des crises économiques – ou, au contraire, en donnant libre cours à son imagination pour se projeter dans l’avenir, avec peut-être la chance d’en rapporter un sabre laser façon Star Wars ou bien l’un des objets diégétiques de Retour vers le futur.

À une tout autre échelle, c’est ce qu’a expérimenté le ministère des Armées dans le cadre de l’initiative Red Team. Pour tenter de préfigurer les conflits du futur – et en esquisser les conséquences en matière de stratégie, de formation, d’équipements, mais aussi de société et d’environnement –, il a missionné des auteurs et scénaristes de science-fiction en leur donnant carte blanche. Une approche qui se veut complémentaire de méthodes de prospective plus classiques, vouée à stimuler la créativité. Quand la plupart des approches de prospective partent du présent, la science-fiction permet de se projeter dans une version de notre monde régie par des règles du jeu inédites.

De théories en théories

La perspective où l’on se place et le spectre observé sont essentiels. « Quelle question poseriez-vous à un voyageur du futur ? » a demandé Bill Gates à Hannah Ritchie, de l’université d’Oxford, à propos de la lutte contre le changement climatique. Pour cette spécialiste du traitement des données, la priorité serait de demander quel pourcentage de la population mondiale peut vivre avec jusqu’à 20 $ par jour en 2100. Sachant que 700 millions d’humains vivent aujourd’hui avec moins de 2,15 $ par jour, une baisse de la pauvreté impliquerait des progrès pour la santé et l’agriculture que seule permettrait une amélioration du climat.

Existe-t-il une approche purement scientifique qui permette d’aborder le futur ? « Une théorie est la forme la plus poussée de compréhension de toute chose en ce monde, a dit l’astrophysicien Neil de Grasse Tyson. Elle explique ce qui s’est déjà passé, nous donne le sens de ce qui est en train de se passer et donne l’impact à prévoir de choses encore à venir. » La question implique une interrogation sur la structure du temps dans laquelle situer les scénarios, en se basant par exemple sur la théorie du cône des plausibles de Karl Popper.

Dans les années 1950 s’est développée la théorie de la réflexion stratégique, capacité à imaginer les conditions du futur dans un cadre d’activité donné. Elle suppose cinq conditions essentielles clefs : avoir des objectifs clairs, être porté par la curiosité, vouloir explorer, vouloir persévérer et vouloir investir. C’est une pratique qui profite aux fonctions cognitives, qui incite à être proactif. Mais reste-t-elle pertinente quand l’horizon n’est pas dégagé ? Est-ce aujourd’hui un terme galvaudé, vidé de son sens ?

Ce que propose notre livre Prospective : le futur avec un temps d’avance

Comme nous l’expliquions un peu plus haut, dans cet ouvrage, nous nous attachons à dédramatiser et à rationaliser ce souci de l’anticipation en le replaçant dans ses différents contextes, à la lumière des bouleversements récents dans l’organisation du travail, mais aussi de l’aspiration au développement personnel et professionnel. Notre ambition est d’aider le lecteur à aborder l’anticipation de manière rationnelle, à surmonter ses inquiétudes légitimes, à affronter les remises en question, à saisir les opportunités qui peuvent lui profiter ou bénéficier à son organisation.

Pour illustrer notre réflexion, nous avons sollicité, dans différents domaines d’activité et à des niveaux de responsabilité divers, des professionnels impliqués directement dans une démarche prospective. Ils ont accepté de répondre à quelques questions très simples sur leur approche du futur. Leurs témoignages viennent prolonger notre réflexion, mais doivent surtout vous aider à questionner vos propres pratiques, à les compléter ou à les équilibrer selon vos forces et selon les manques que vous constatez.

Un guide pratique et analytique pour préparer le futur

Dans Prospective : le futur avec un temps d’avance, nous vous proposons d’explorer les points suivants :

Chapitre 1. Pourquoi il est essentiel de maîtriser l’anticipation

Dans ce chapitre , nous explorerons le contexte associé au futur et partagerons les observations de nos témoins.

Chapitre 2. Comment s’y prendre pour réfléchir au futur ?

Dans ce chapitre, nous détaillerons les postures et pratiques fondamentales associées au futur et ferons parler nos témoins sur ces sujets.

Chapitre 3. Notre préconisation : l’approche DCO

Dans ce chapitre, nous vous présenterons un modèle pour réfléchir au futur et partagerons les observations de nos témoins sur ce modèle.

Chapitre 4. Et vous ?

Au cours de ce chapitre, nous vous inviterons à exploiter un « guide pratique » d’application pour vous aider à « cristalliser vos idées et observations à propos du futur » et nous donnerons la parole à trois professionnels dont le parcours doit beaucoup à la prospective.

Un mot sur les auteurs

Journaliste et rédacteur freelance, formé à l’ESJ Lille, Philippe Lemaire a travaillé plus de vingt ans au Parisien, à l’encadrement du service culture puis de la rédaction Web. Son expérience de la presse quotidienne généraliste s’ajoute à celle de la presse spécialisée, avec dix années à la rédaction en chef de l’hebdomadaire CB News, dédié à l’actualité des médias et de la communication. Grand amateur de romans noirs, il signe des chroniques régulières sur le site littéraire Ernest.

Avant d’avoir créé en 1999 et dirigé depuis Practical Learning the smart way to learn™, j’ai (Frank Rouault, DBA) travaillé en France pour Achieveglobal (Korn Ferry), en Europe pour Herman Miller et en Amérique du Nord pour Goëmar International. Conseiller du commerce extérieur, je suis titulaire d’un doctorat en Business Administration (GEM Grenoble), d’un mastère spécialisé en entrepreneuriat (GEM Grenoble) et d’un BBA commerce international (ESSEC). J’ai publié plus de vingt ouvrages chez AFNOR Éditions, dont La gestion de crise et Employabilité. Flexisécurité. Sécurisation de l’emploi, Le lobbying dans la collection « 100 questions pour comprendre et agir », Comprendre et prévenir les risques psychosociaux en éradiquant les pratiques nocives, Construire les succès et Le management optimal

Nous sommes également les coauteurs de Prévenir l’infobésité. Les clés de la gestion personnelle de l’information paru chez AFNOR Éditions en 2013.

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Bonne lecture… et aventure !

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