Lorsque l’on souhaite faire un travail de fond, il est souvent difficile de percevoir lorsque l’on a « fait le tour d’un sujet ». L’expérience de construire un programme de formation sur l’interculturel dans l'environnement professionnel m'a permis de développer un principe d’action pratique.
Traiter de l’interculturel c’est s’attaquer à un sujet plutôt complexe. En effet, comment rendre simple sans être simpliste un sujet aussi infini que les différences culturelles et faire en sorte que cela parle potentiellement à tous, quelques soient les cultures. ?
Au début, j’ai commencé à lire beaucoup et à m’imprégner du sujet : des centaines de livres et autant d’articles (faire le dessin d’un chemin qui part et revient, se recoupe, reboucle…). Plus j’avancais dans les lectures plus je prenais conscience que je ne découvrais pas d’idées nouvelles mais que j’observais de nouvelles illustrations, explications, présentations d’idées que je connaissais déjà. A ce moment là, j’ai commencé à faire émerger les points essentiels (dans le dessin, marquer 7-9 gros points). J’ai ensuite testé la robustesse de chacun de ces points pour m’assurer qu’ils étaient bien valides et parlaient à tous. Ensuite je les ai organisé du général au spécifique. Une fois que le déroulé était devenu logique, fluide et pratique, j’ai construit une architecture pédagogique pour transmettre le contenu sur la base de l’expérience des participants.
Pour revenir à l’idée de faire le tour d’un sujet, la leçon pour moi, c’est atteindre le point où l’on n’a plus le sentiment d’apprendre des idées nouvelles mais où l’on constate que l’on découvre de nouvelles illustrations d’idées que l’on connaît déjà. On passe de « je n’y avais pas pensé » à « c’est une façon différente de dire telle chose ». Comment vous-dites vous que vous avez fait le tour d’un sujet ?