Vous êtes amené·e à survivre dans un monde qui change rapidement, un monde globalisé où le travail est en évolution permanente et où les règles deviennent de plus en plus complexes. Face à cela, vous devez construire et entretenir une confiance en vous en développant continuellement vos compétences.
Au fil de vos évolutions professionnelles, l’assurance de carrière se présente comme un guide. Il s’agit de la poursuite d’un développement individuel constant et continu. En ce sens, elle représente la meilleure utilisation de vos ressources, la recherche permanente et réfléchie d’opportunités créatives qui vous permettent de construire une liste impressionnante de projets, contribuant à augmenter votre valeur sur le marché du travail et à vous réaliser. L’apprentissage est ainsi devenu la première priorité dans la mesure où nous observons un glissement de « apprendre pour travailler » vers « travailler pour apprendre « .
Dans ce contexte, nos carrières dans nos diversités méritent d’être revisitées avec l’intention de nous aider à retirer le meilleur de nos moments professionnels. Si un parcours professionnel est loin d’être linéaire, on distingue néanmoins 4 grandes étapes génériques. Quelles sont leurs spécificités et comment les appréhender de façon intentionnelle ? Voici comment mieux les comprendre et comment construire un plan de carrière qui vous correspond.
Qu’est-ce qu’un plan de carrière ?
Un plan de carrière n’est plus un chemin tout tracé mais l’attention continue et dynamique que l’on porte à son développement et à son activité professionnelle afin de concilier au mieux à court et à long terme ses aspirations et ambitions, ses contributions, ses expériences, ses réalités personnelles et sa prise en compte d’environnements en perpétuelle transformation.
Pourquoi est-il important de connaître et comprendre les différentes périodes d’une carrière professionnelle ?
En 2021, le Bureau of Labor Statistics aux États-Unis stipulait qu’une personne aurait en moyenne 12,4 métiers au cours de sa carrière professionnelle. En France, le Sénat affirme qu’une personne change de travail en moyenne de 5 à 13 fois au cours de sa vie active.
Cette dynamique nous fait nous interroger sur les fondamentaux de la vie professionnelle en harmonie avec sa vie personnelle et sociale et sur les façons de considérer ses parcours de carrière.
Pour vous permettre d’explorer votre histoire, nous allons vous partager un recueil d’observations à propos de nos évolutions professionnelles.
Même si nous sommes nombreux à avoir la chance de trouver notre voie, nous épanouir, grandir et vieillir au travail, cela demande à chacun(e) une adaptation personnelle importante tout au long de notre activité professionnelle.
L’objet de ce papier est de résumer les points essentiels à considérer dans la gestion de ce processus – du stade “Étudiant” au stade “Retraité” afin de garder l’initiative, d’en tirer le meilleur pour soi, son organisation et son entourage et de mener la et les carrières les plus satisfaisantes.
Nous allons d’abord revisiter certains fondamentaux à propos de nos carrières pour ensuite mettre la loupe sur 4 grande périodes :
Ceci vous permettra de concentrer votre réflexion sur les moments les plus pertinents pour vous à court et long terme.
Quels paramètres influencent l’évolution d’un plan de carrière ?
Lorsque l’on regarde son activité professionnelle, il est clé de se rappeler de certains incontournables :
- Les étapes d’une carrière ;
- La dynamique des capacités fluides et cristallisées ;
- Les initiatives « génériques » de développement des adultes ;
- L’évolution des motivations ;
- Les compétences.
Les différentes étapes d’une carrière professionnelle
Selon le Dictionnaire Oxford, les étapes d’une carrière se définissent comme les périodes identifiables d’un parcours professionnel. Elles se succèdent en fonction des changements d’activités, de préoccupations, de motivations et de besoins.
Parmi plusieurs classifications, nous retenons le modèle de Raelin (1984) pour des raisons de fiabilité et validité académiques et de simplicité.
Il décrit 3 grandes phases :
- « Trouver une niche » qui consiste à trouver son métier et ses champs d’expertise à travers notamment le changement, la mobilité et la variété des missions ;
- « Faire son trou » qui consiste à prendre sa pleine puissance professionnelle avec souvent un gain d’autonomie et une solide rémunération associée ;
- « S’ancrer » avec un engagement fort même si l’ambition diminue, une acceptation de l’environnement et une grosse capacité de transfert d’expérience.
La dynamique des capacités fluides et cristallisées
Durant notre vie d’adulte, nous fonctionnons à travers deux grandes familles de capacités :
- Les capacités fluides qui reposent sur le raisonnement, l’agilité intellectuelle, l’abstraction, le traitement d’informations nouvelles, la mémoire active.
- Les capacités cristallisées qui reposent sur la connaissance générale, un vocabulaire plus complet, une meilleure compréhension verbale et une plus grande expérience.
De manière générale, il est observé qu’à partir de l’âge de 20 ans les capacités fluides diminuent et se voient compensées par les capacités cristallisées. (Cattell, 1963).
Les initiatives « génériques » de développement des adultes
Le développement des adultes suivrait 4 modèles que sont :
- La perte des capacités fluides ;
- Le développement des capacités cristallisées associées à l’activité professionnelle et aussi aux centres d’intérêts personnel ;
- La réorganisation des objectifs en fonction de son affect et « du temps qu’il reste » ;
- L’échange des motivations associées à la personnalité, aux centres d’intérêts, aux émotions, à l’image de soi ainsi qu’à ses propres valeurs (Kanfer, Ackerman, 2004).
Ces initiatives s’inscrivent dans nos interactions avec nos « réseaux » où 70 % de ce que nous apprenons se fait à travers nos échanges avec les autres.
Lyons (2022) souligne que d’ici 2027 et selon le World Economic Forum, 50 % des jobs observeront un changement dans leurs palettes de compétences.
L’évolution des motivations professionnelles
Chaque génération apporte des talents uniques et fait face à des enjeux uniques. Nous sommes tous animés par des motivations intrinsèques liées à notre développement, notre plaisir et notre intérêt personnel et des motivations extrinsèques liées au statut, à la nécessité de gagner notre vie et à nous créer des conditions de vie optimales.
Les recherches montrent que les motivations varient et évoluent en fonction des âges, genres et activités. Par exemple les motivations « sociales » ne sont pas liées à l’âge alors que les motivations liées au statut diminueraient avec l’âge (Kooij, De Lange, Jansen, Kanfer, Dikkers, 2010).
Les compétences professionnelles HARD et SOFT
Nous développons des compétences « HARD » et « SOFT ».
Les compétences HARD sont spécifiques à une industrie ou une profession et peuvent être généralement sous-traitées ou achetées. Il y a des livres, conférences, associations professionnelles, publications spécialisées et salons professionnels au-delà de tout ce qui peut être trouvé sur internet. Elles sont en général complexes à appréhender et les acquérir passe par un processus de « saucissonner la complexité pour les rendre digestes ».
Les compétences SOFT sont les qualités personnelles qui permettent à chacun d’interagir efficacement et harmonieusement avec les autres. Elles sont plus difficiles à acquérir et peuvent rarement être sous-traitées. Les compétences SOFT sont en général plutôt faciles à comprendre et très difficiles à appliquer avec maîtrise car elles demandent une grande pratique (Heller, 2018).
En général, nous aidons les autres à acquérir des compétences « hard » et développer des compétences « soft ».
Les 4 grandes étapes d’un plan de carrière
Maintenant que nous avons parcouru ces fondamentaux, nous nous proposons de nous pencher sur 4 grandes périodes à travers un clin d’œil cinématographique :
Étape n°1 d’un plan de carrière : étudiants
Nous avons identifié quatre pratiques clés liées à la première étape d’un plan de carrière.
Trouver sa voie professionnelle
Sur ce sujet Dawson (2007) nous rappelle qu’il n’existe pas de temporalité précise quant au choix de sa voie. De son côté, Jachimowicz (2019) souligne qu’il est clé de se concentrer sur ce que l’on se soucie et pas sur ce qui est amusant car la passion est évolutive ; et de trouver chaussure à son pied. Aristote aurait dit que votre vocation se trouve au croisement des besoins du monde et de vos talents.
Le passage étudiant est un moment propice à cette réflexion et nous vous encourageons à marier intérêts, passions et compétences pour trouver votre « élément naturel ».
Réfléchissez à ce qui vous énergise, trouvez vos « pourquoi » et cherchez à vous trouver une voie qui vous parle. Votre énergie et votre expérience professionnelle vous aideront à l’affiner.
Expérimenter sans cesse
Essayez, expérimentez, testez sans cesse. Profitez de vos études pour développer votre approche scientifique :
- formuler la question ;
- lire ce qui a été écrit sur le sujet ;
- anticiper votre méthode de recherche ;
- recueillir les données ;
- analyser les données ;
- tirer les conclusions.
Inspirez-vous des techniques d’expérimentation dans les entreprises (Anderson, Simister, 2011 et Davenport, 2009) :
- penser à taille humaine/court terme ;
- faire simple et naturel ;
- faire un POC (proof of concept hypothèse + design + exécution) ;
- mesurer les observations ;
- analyser les données ;
- modifier les champs ;
- planifier et déployer ;
- documenter.
Développez aussi votre maîtrise de toutes les techniques associées au DESIGN THINKING (ideo.com).
Apprendre à apprendre
« Apprendre plus vite que ses concurrents est peut-être le seul avantage compétitif que l’on ait »
Arie de Geus
Ramjaun (20121) définit « apprendre à apprendre » comme la capacité de poursuivre et de persévérer dans l’apprentissage, d’organiser son propre apprentissage, y compris grâce à une gestion efficace du temps et de l’information, à la fois individuellement et en groupe.
Andersen (2016) parle de quatre qualités pour apprendre à apprendre :
- l’aspiration ;
- la conscience de soi ;
- la curiosité ;
- et la vulnérabilité.
En d’autres termes, apprendre à apprendre nécessite de vouloir vraiment comprendre et maîtriser de nouvelles compétences, vous voir très clairement, penser constamment à poser de bonnes questions et tolérer vos propres erreurs à mesure que vous progresser.
Exploiter les erreurs
Il est de reconnaître qu’il existe une vue pessimiste et optimiste des erreurs (DeBrincat, 2015) et que faire des erreurs fait partie de l’expérience humaine. Rappelez-vous aussi que personne n’est à l’abri. Il est d’ailleurs souvent mentionné que si vous ne faites pas d’erreur, c’est que vous n’essayez pas suffisamment.
Reconnaître ses erreurs, en parler de manière ouverte, apprendre d’elles et passer à autre chose est un signe fort de management (Buhler, 2004). Cela aide à considérer les erreurs comme « j’ai pris le mauvais chemin » et à développer 2 plans (le premier pour corriger et le deuxième pour agir si le premier ne fonctionne pas). Enfin, veillez à ne pas être complaisant en face de négligence.
En résumé : soyez prêt.
9 actions à mettre en place lors de l’étape 1 de son plan de carrière
Voici 9 bonnes pratiques à mettre en place lors de l’étape “étudiants”.
Rappelons que ces bonnes pratiques – et celles qui vont suivre – sont évidemment aussi applicables en cas de pivotement de carrière ou de reconversion professionnelle.
- Construire son éducation comme un apprenant passionné ;
- Clarifier son potentiel ;
- Développer des expériences multiples ;
- Développer ses connaissances et sa maîtrise de l’information ;
- Trouver des centres d’intérêt ;
- Chercher à devenir un leader d’opinion dans son domaine ;
- Participer à des travaux de groupe créatifs ;
- Créer son réseau ;
- Se préparer à entrer dans la zone de travail.
Étape n°2 d’un plan de carrière : Padawan
Lors de cette seconde étape de votre plan de carrière, vous entrez sur le marché du travail. Les qualités que nous proposons sont liées entre elles et apportent une dynamique et une énergie engageante.
Faire feu de tout bois
Cette pratique consiste à chercher à utiliser toutes ses compétences et capacités. Il est clé de cultiver un état d’esprit où limiter sa curiosité et son engagement amène des problèmes et où cela devient coûteux pour la personne mais aussi pour l’entreprise (Gino, 2018).
À cet effet, il est utile de considérer ses initiatives vers ses capacités, ses activités et ses relations.
Réaliser avec impact
De manière simple, cela consiste à aller au-delà de l’attendu. Pour citer le Président de Lego :
« merci pour toutes les choses que vous avez faites et que je ne vous ai pas demandé »
C’est l’effort et l’allant discrétionnaires qui aide à créer de la valeur, à être force de proposition, à dépasser ses objectifs et à créer un climat de confiance.
Honorez et soyez prévisible sur tous vos engagements et gardez une forme de « jardin secret » sur la façon dont vous le faites.
Jouer l’équipe
L’idée est d’agir pour l’intérêt général, de faire avec, à travers et dans l’intérêt du groupe. Cela consiste à vous imprégner de l’entreprise, de son fonctionnement, à développer des pratiques transverses et à construire votre légitimité avec et à travers les autres.
Chaque personne cherche à construire un bon fit avec l’organisation et l’équipe, reconnaît que les équipes sont en perpétuelle évolution et cherche à contribuer au mieux de leurs cycles d’évolution : former, tempêter, normer, performer, se dissoudre (Tuckman, 1965).
Saisir les opportunités
« Si l’opportunité ne frappe pas à la porte, créez la porte ».
Il est clé d’être à la fois capteur d’opportunités lorsqu’elles se présentent et concepteur d’opportunités pour les révéler. Adoptez un comportement proactif qui reflète une image dynamique et réfléchie et souvenez-vous aussi qu’avec les autres, on va plus loin.
Pour le développement et la construction d’opportunités, considérez toujours « Rapide – Correct – Bon Marché » et souvenez-vous que seulement 2 notions s’associent :
- rapide et correct mais pas bon marché ;
- ou rapide et bon marché mais pas correct ;
- et enfin correct et bon marché mais pas rapide.
En résumé : mettez-vous au travail.
9 actions à mettre en place lors de l’étape 2 de son plan de carrière
Voici 9 bonnes pratiques à mettre en place lors de l’étape “padawan”.
- Prendre en charge votre développement ;
- Construire une expérience internationale en apprenant au-delà des contextes nationaux si possible ;
- Progresser pas à pas vers une perspective généraliste ;
- Établir des liens authentiques avec les autres ;
- Construire son réseau ;
- S’engager à agir et à réaliser ;
- Être proactif ;
- Développer des connaissances techniques et des pratiques de résolution de problèmes ;
- Confirmer et exploiter son potentiel.
Étape n°3 d’un plan de carrière : Jedi
Nous avons identifié quatre pratiques clés liées à ce troisième niveau du plan de carrière.
Construire le business
Pour construire le business, agissez comme un entrepreneur dans l’entreprise : un intrapreneur (Chamorro-Premuzic, 2020).
Vous êtes compétent et capitalisez sur votre expertise pour apporter le meilleur, surmonter les obstacles et innover. Votre énergie est contagieuse, vous êtes une source de résultats continus et significatifs et avez gagné la reconnaissance d’être « un actif / rôle clé du succès de l’entreprise ».
Réaliser avec sens
Cela demande de penser et d’agir de manière stratégique au-delà des chiffres et de construire une vision du futur qui fait sens pour tous et sert tous les acteurs (RSE). Il s’agit ensuite de déterminer ce qu’il faut faire maintenant pour que les événements que vous voulez dans un futur inconnu et invisible se produisent. Il convient ensuite d’ajuster fréquemment ambition, réalisations et progrès continus dans le développement de vos pratiques pour vous assurer d’avancements constants et finalement atteindre le futur que l’on s’est donné.
Le meilleur moyen d’atteindre un futur choisi est de le construire.
Donner et recevoir en compétences
Apprenant passionné, vous vous développez et aidez votre entourage à se développer en permanence. Vous n’attendez pas « d’aller en formation » pour apprendre et tentez de rapprocher l’acte d’apprendre de l’acte de faire.
Vous reconnaissez que la modélisation représente le meilleur chemin vers l’agilité car cela permet d’anticiper le succès de l’action à venir, de suivre un process pour sa mise en œuvre, de retirer les enseignements de l’expérience pour finaliser un modèle robuste partageable avec tous. C’est une pratique que vous appliquez et que vous aidez les autres à appliquer.
Apporter du sens dans son activité professionnelle
Morin et Gagné (2009) soulignent qu’un travail qui n’a pas de sens correspond à ce qui est absurde. Donner du sens consiste à rendre explicite :
- Pourquoi existe-t-on ? (sa vocation, raison d’être ou mission) ;
- Où est-ce que l’on veut être dans le futur ? (vision) ;
- Comment on souhaite conduire son action (valeurs, principes ou règles d’engagement).
En fonction des conditions, mission, vision et principes peuvent évoluer. Il est essentiel cependant de vous comporter en cohérence avec votre mission, votre vision et vos principes. En effet, être cohérent dans le temps entre ce que vous dites et ce que vous faites apporte une perspective solide et aide à construire une légitimité et un leadership exemplaires.
En résumé : choisissez votre voie.
9 actions à mettre en place lors de l’étape 3 de son plan de carrière
Voici 9 bonnes pratiques à mettre en place lors de l’étape “jedi”.
- Tirer parti de l’expertise technique ;
- Gérer les performances individuelles (les siennes et celles des autres) ;
- Tirer parti de la connaissance des affaires et des clients, de la planification stratégique, de la gestion des personnes et du leadership pour obtenir des résultats ;
- Gagner et enrichir l’équipe ;
- Clarifier votre objectif ;
- Compenser les options limitées par des initiatives ;
- Trouver votre formule : compétences, valeurs, sens, respect, récompense, engagement, contribution ;
- Reconnaître qu’il s’agit d’une période challengeante et riche.
Étape n°4 d’un plan de carrière : Master Jedi
Ce quatrième et dernier niveau du plan de carrière fait appel à des approches pratiques :
- Les aspects du vieillissement ;
- Les ressources disponibles ;
- La réinvention de carrière « sur le tard » ;
- Le job crafting.
Les aspects du vieillissement
Le bon sens rappelle qu’il est clé d’entretenir au mieux vos fonctions et capacités cognitives, vos dimensions émotionnelles et sociales ainsi que votre capacité à maintenir votre forme physique, votre vitalité et votre énergie.
Simplement sur l’aspect cognitif, le processus de vieillissement réduit entre autres notre vitesse, notre capacité de mémoire, notre concentration et attention, nos fonctions auditives et visuelles (Fisher, Chaffee, Tetrick, Davalos, Potter, 2017).
Les ressources disponibles
Les plus seniors réguleraient mieux l’expérience positive ou négative des émotions, seraient plus dans la dimension affective, seraient plus soucieux de tirer le meilleur du moment présent, seraient plus engagés et posséderaient plus de ressources pour manager les défis au travail.
Ils seraient aussi enclins à apprendre que les plus jeunes mais « à leur rythme » (Kim, Wan Kang, 2017). Ils auraient un plus grand taux de succès dans la création d’entreprise que les plus jeunes. (Johnson, Parnell, Lian, 2018).
La réinvention de carrière « sur le tard »
Il y aurait 3 types de réinvention : les tâches, les positions et les occupation (Heppner, 1998). Ce serait un voyage fait de détours qui prend du temps (entre 3 et 8 ans) et repose sur « être prêt à faire le pas », l’engagement dans un voyage vers « plus de moi » et jongler avec la peur et la confiance en soi (Walker, 2019).
Dans cette réflexion, il est clé de considérer qu’il y a une histoire qui n’a été écrite par personne : la vôtre (Gothef, 2020). C’est votre expérience unique, votre parcours, vos enjeux et vos aspirations qui la révèlent. Il est clé que vous trouviez comment concilier vos talents et les besoins du monde.
Le job crafting
Le job crafting consiste à concevoir de manière proactive les tâches et relations de votre job afin de développer plus de sens, d’accomplissement et de productivité dans son travail. C’est un angle à considérer.
Voici quelques bonnes pratiques à exploiter :
- Modifier la façon dont vous pensez à votre travail, aux types de tâches et à vos relations ;
- Vous faire aider et aider ;
- Équilibrer un travail flexible ;
- Définir des initiatives à adopter ;
- Considérer vos forces, vos centres d’intérêts et votre développement ;
- Prendre en compte votre identité et votre rôle, votre conscience du changement, le(s) virage(s) à prendre, la normalité et la permanence…
En résumé : prendre le temps de « sentir les fleurs ».
9 actions à mettre en place lors de l’étape 4 de son plan de carrière
Voici 9 bonnes pratiques à mettre en place lors de l’étape “Master jedi”.
- Trouver un nouveau bac à sable : (amusant, utile, où l’on apprend) ;
- Anticiper le processus de transition ;
- Partir quand nous sommes au sommet de son art ;
- Être à l’écoute de votre environnement ;
- Partir complètement ;
- S’accorder une limite de temps ;
- Se faire aider par un coach si vous ne savez pas quoi faire, si vous avez du mal à formuler votre CV/bio, si vous n’avez pas coupé les ponts avec votre ancien emploi, par exemple (Lyons, M. (2022) ;
- Reconnaître qu’il s’agit aussi d’une période challengeante.
Comment s’épanouir à chaque niveau de sa carrière professionnelle ?
Avancer dans nos parcours professionnels nous amène donc tous à reconcevoir nos vies plus en ligne avec nos moyens et aspirations. Les années nourrissent notre capacité à être au cœur de l’action mais aussi à exceller dans le partage de la connaissance, de l’expérience et de la « sagesse ».
Nous observons de manière empirique que, quelques soient nos engagements, notre accomplissement passe par notre capacité à :
- apporter le meilleur de nous même ;
- augmenter notre impact professionnel ;
- construire notre réseau professionnel ;
- aider les autres à apporter le meilleur d’eux-mêmes ;
- développer notre expertise ;
- contribuer à la communauté.
Il semblerait que le poids des années pour garder un rôle vital et pertinent soit l’opportunité pour chacun d’investir les terrains de jeu associés à :
- aider les autres à apporter le meilleur d’eux-mêmes (partager son expertise et sa connaissance) ;
- développer continuellement son expertise ;
- contribuer à la communauté.
Quels sont les outils pour faire évoluer son plan de carrière ?
- L’entrepreneuriat et l’intrapreneuriat ;
- L’intérim management ;
- Le conseil & coaching interne et/ou externe, mentoring, le rôle d’Administrateur ;
- La formation, l’enseignement académique, le développement personnel, la prospective (se former) ;
- L’engagement associatif et le bénévolat ;
- L’implication dans une fondation ;
- La participation à des conseils d’administration ;
- Les expérimentations de tous ordres (immersions, écriture, curation de connaissance, voyages, créations…) ;
- L’international ;
- Faire de nos passions une activité ;
- Les autres rôles dans d’autres secteurs d’activités…
Quelques mots clés sur le parcours professionnel
Pivoter une carrière
Cela consiste à rebondir dans un autre contexte. Cela demande de faire le point sur l’ensemble de ses compétences, de développer de nouvelles routines et rechercher de nouvelles opportunités (Frost, 2020). Basset (2016) recommande :
- planifier ;
- scanner ;
- tester ;
- lancer.
Il est utile aussi de se rappeler que les « sorties de route » professionnelles sont aussi des opportunités pour faire le pas.
Résilience
La résilience se définie comme les processus mentaux et comportements qui promeuvent les capacités personnelles et protègent toute personne des effets négatifs de tous facteurs de stress (Fletcher & Sarkar, 2012) semble se construire à travers cinq méthodes :
- capitaliser ses propres émotions ;
- se concentrer sur ses forces et ses solutions ;
- rechercher le soutien et l’aide des autres devant l’adversité ;
- rester flexible dans la logique de « se battre » plutôt que de laisser faire ;
- et être ouvert aux options et possibilités.
Retraite
Notion développée par Bismarck en 1889 en Allemagne et qui ne trouve pas de mot sur l’île d’Okinawa où l’espérance de vie serait une des plus longues. La retraite y est remplacée par la notion Japonaise d’IkigaÏ qui concilie le lien social, une structure d’activité avec un sens, la stimulation intellectuelle et physique et une histoire où chacun(e) peut s’inscrire dans un sens plus grand que lui/elle (Pasricha, 2016).
Les auteurs de cette réflexion sur le plan de carrière
Maï Truong, Créatrice et Dirigeante du Cabinet de conseil Maiway. Après 19 ans d’expérience managériale en entreprise, Maï accompagne depuis 11 ans les managers et dirigeants en coaching individuels ou collectifs, et contribue à faire émerger leur potentiel humain.
Frank Rouault, DBA, Fondateur et Dirigeant Practical Learning France. Depuis 1999, Frank aide les dirigeants et leurs équipes à développer des feuilles de routes pour rendre explicite leurs ambitions et les réaliser.
Maï et Frank travaillent dans une logique de « fit » entre les besoins et la performance de l’entreprise et les besoins et l’employabilité et l’entrepreneurabilité de la personne.
Nous remercions les étudiants promo PGE 2022/2023 du cours « the future of work » Grenoble Ecole de Management pour leur contribution.
CONTACTS
Maï Truong mai.truong@maiway.fr +33(6) 33 02 47 22
Frank Rouault p.l.france@orange.fr +33(6) 08 71 72 34
Bibliographie sur le sujet du plan de carrière
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- Anderson, E.T. Simister, D. (2011) A step by step guide to smart business experiment Harvard Business Review, March issue p 98-105
- Basset, K. (2016) How to pivot your career Managementtoday.com November issue. P 36-40
- Buhler, P. (2004) Managing in the new millennium Supervision.
- Cattell, R. B. (1963). Theory of fluid and crystallized intelligence: A critical experiment. Journal of Educational Psychology, 54(1), 1-22.
- Chamorro-Premuzic, T. (2020) Why you should become an “Intrapreneur” Harvard Business Review digital article.
- Davenport, T.H. (2009) How to design smart business experiments Harvard Business Review February issue P 68-76
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