Mettre en place des bonnes pratiques s'avère être… une bonne pratique. En quoi cela consiste-t-il ? Pourquoi est-il nécessaire de développer des bonnes pratiques ? Et comment s'y prendre concrètement ?
Définition : qu'est-ce qu'une bonne pratique ?
Une bonne pratique est une action, tâche ou initiative porteuse de valeur, économique, exploitable dans un autre contexte et décrite d’une manière facilement appropriable.
Observations : comprendre les enjeux liés à la mise en place de bonnes pratiques
Pourquoi est-il important de mettre en place des bonnes pratiques ?
- Rendre explicite la performance pour formuler et générer des standards & opportunités de performance, dupliquer des initiatives et favoriser le changement
- Accélérer l’apprentissage et l’appropriation
- Capitaliser les initiatives et succès « terrain » réalisés ailleurs
- Apporter des nouvelles pratiques opérationnelles
- Prévenir les « si j’avais su », pièges, biais, oublis, freins et différents syndromes « P2I » (Pas inventé ici)
- Apporter agilité
- Transférer la connaissance opérationnelle est devenu critique depuis l’émergence des technologies de l’information
- Traiter les problèmes simples (recette), compliqués (plusieurs recettes) et complexes (participatif et émergent)
Quels sont les challenges associés aux bonnes pratiques ?
- Rendre explicite la pratique connectée à la performance
- Se rappeler que l’agilité passe par la modélisation
- Faire simple dans la modélisation (applicabilité infinie et facilité de construction et d’exploitation)
- Capter tous les éléments de la « pratique » et prévenir l’ignorance (on ne sait pas) et « l’ineptitude » (on sait mais on n’y a pas pensé)
- Rendre opérationnel
- S’assurer d’une appropriation rapide
- Développer la compétence « curation de la connaissance » (vocabulaire simple, langage de la profession, réalité, brièveté, efficacité)
- Éviter d’associer le développement des bonnes pratiques avec l’innovation (qui requière des budgets conséquents) et les éléments constitutifs de processus (qui n’apportent pas d'originalité)
Idées pour agir : comment mettre en place des bonnes pratiques ?
9 étapes pour construire une bonne pratique
- Cibler un domaine thématique
- Observer le contexte comme un ethnologue (les acteurs : rôles, métiers…) ; les activités (produits, services, systèmes, services, processus…) ; l’écosystème et les interactions (clients, fournisseurs, partenaires, alliances…)
- Exploiter contacts, imagination, expérience, analogies, points d’avantages, points de douleurs… Challenger la façon dont « xyz » se fait
- Repérer les pratiques transférables (porteuses de valeur, uniques à l’environnement, appropriées par les utilisateurs, ré-applicables ailleurs, récurrentes et routinières)
- Travailler les priorités selon le modèle importance/performance
- Exploiter une anatomie de modélisation (Titre – auteurs – définition succincte- avantages – challenges – conditions d’exploitation – essentiels de performance – indicateurs (qualité/coûts/délais) – ressources)
- Acquérir la discipline de modélisation* (critères d’organisation de l’information pour faire des checklists et se doter d’un « langage commun »)
- Dépasser le « je me comprends » et s’assurer du « c’est facilement appropriable par l’autre »
- Capitaliser, faire vivre et optimiser
Comment modéliser une bonne pratique ?
- Donner un titre qui explique clairement l’objectif
- Prévoir 5 étapes minimum et 9 étapes maximum
- S’assurer que chaque étape contient des informations limitées, cohérentes et significatives
- S’assurer que chaque étape est unique et qu’elle n’est pas redondante
- Indiquer les étapes dans l’ordre logique de leur utilisation ; s’il n’y a pas de logique, les classer par ordre d’importance
- Indiquer uniquement des informations essentielles liées au sujet
- S’assurer que le guide est simple, bien réfléchi et facilement transférable
Comment déployer une bonne pratique ?
- Identifier dans son contexte les 2/3 bonnes pratiques
- Structurer leur description selon anatomie de modélisation
- Impliquer/valoriser les acteurs
- Tester la validité et fiabilité de la contribution
- Anticiper un retour qui favoriser l’absorption (acquisition, assimilation, transformation, exploitation)
- Accompagner et soutenir l’expérimentation et l’implémentation de la bonne pratique dans un autre environnement
- Impliquer les acteurs (donneurs & receveurs)
- Mesurer les progrès
- Valoriser/partager la contribution
*Guides de performance © 2020 Practical Learning the smart way to learn™
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